
La femme des longues patiences
La femme des longues patiences
Il y a des mots qui accompagnent nos passages intérieurs,
des mots qui parlent du corps, du temps, de la lenteur du vivant.
Ce poème d’Andrée Chedid, que je partage ici, évoque cette part du féminin — celle qui se transforme, mue, s’invente à nouveau.
Un chant sur la patience, la puissance douce, le travail intérieur qui précède toute renaissance.
« La femme des longues patiences
Dans les sèves
Dans sa fièvre
Écartant ses voiles
Craquant ses carapaces
Glissant hors de ses peaux
La femme des longues patiences se met lentement au monde
Dans ses volcans
Dans ses vergers
Cherchant cadence et gravitations
Étreignant sa chair la plus tendre
Questionnant ses fibres les plus rabotées
La femme des longues patiences se donne lentement le jour. »
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Andrée Chedid
Que chacune trouve, dans ses lentes traversées, la paix d’un mouvement juste et la force d’une douceur consciente.
Claire Tanne
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