confiance en soi et accompagnement thérapeutique à Briançon

Construire un pont entre rêve et confiance

J’ai rencontré une jeune femme il y a quelques semaines.
Elle est venue avec ce rêve : « Avoir plus confiance en moi. Oui, en ayant plus confiance en moi, je serai prête pour faire… je pourrai être… »

Seulement voilà, ce rêve, au lieu de lui donner des ailes, l’a enfermée dans une quête épuisante.

Une sensation à l’intérieur du corps

Aujourd’hui, elle ressent ce douloureux sentiment d’impuissance à atteindre son objectif.
Colère et peur se relaient : elle a peur de sa colère, et elle est en colère d’avoir peur.
Cette lutte intérieure la pousse à chercher à se calmer — méditation, acupuncture, détente… tout semble utile, mais rien ne transforme vraiment.

Souvent, quand la douleur est trop forte, on cherche à la fuir.
On croit qu’en évitant, on guérira. Mais fuir, c’est retarder la rencontre avec soi.

« Ignorer, c’est la racine de l’inauthenticité. »
— Fabrice Midal

Méditer, ce n’est pas fuir

La méditation n’est pas une technique de relaxation.
Elle contient un élément de calme, oui — mais son essence est ailleurs : elle invite à regarder, à ressentir, à accueillir.

Je médite depuis plusieurs années, et comme cette jeune femme — et comme beaucoup d’entre vous peut-être — j’ai longtemps cherché à apaiser mon mental.
Mais un jour, j’ai compris que la véritable présence n’est pas une absence de tension,
c’est une manière d’être avec ce qui est, sans fuir.
Et c’est dans cette présence bienveillante que quelque chose peut commencer à se transformer.

« Une peur qu’on évite se transforme en panique. Une peur qu’on affronte se transforme en courage. »

Quand le rêve devient trop lourd

Plus le temps passe, plus elle se sent en tension avec elle-même.
Fatigue, lassitude, impuissance…
Jusqu’au jour où le poids devient trop lourd : peur du temps qui file, peur que son couple s’effrite, peur d’être jugée — et ce sentiment diffus de ne pas être “à la hauteur”.
C’est souvent à ce moment-là que l’on cherche de l’aide : quand la brisure entre ce que l’on vit et ce que l’on espérait devient trop douloureuse.

L’utopie de vouloir “avoir confiance en soi”

Être confiant n’est pas un état permanent, ni un objectif à atteindre.
C’est une qualité d’être, mouvante, vivante.
On peut être confiant à certains moments, et vulnérable à d’autres.
Croire qu’on devrait l’être “tout le temps” est une illusion qui nous enferme.

« En nous efforçant d’atteindre l’inaccessible, nous rendons impossible ce qui serait réalisable. »
— Robert Ardrey

La plupart du temps, ce que nous faisons pour “changer” ne fait que renforcer notre enfermement.
Le changement véritable commence quand nous sortons du cadre,
quand nous cessons de vouloir être “autrement” pour simplement être.

Construire un pont entre rêve et confiance

La confiance ne tombe pas du ciel : elle se cultive dans les petits gestes, dans les pas modestes.
C’est pourquoi, au début de chaque accompagnement, je prends toujours le temps de redéfinir le résultat attendu.
Plutôt que de chercher à “être plus” ou à “faire mieux”, il s’agit souvent d’alléger l’attente, pour libérer l’espace où un mouvement devient possible.

C’est dans cet espace, entre rêve et réalité, que la transformation peut commencer.


Claire Tanne
Psychopraticienne en thérapie brève systémique – Briançon

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J'accompagne les traversées intérieures et les métamorphoses du lien - à soi, à l'autre, au monde.
2 Comments
  • Elisabeth
    20 octobre 2017 at 6 h 51 min

    Bonjour Claire!
    Merci pour cet article qui reflète bien ta personnalité. Sortir du cadre, c’est bien la , la difficulté de beaucoup de personne .
    J’apprécie beaucoup de te lire et serait ravie que nos chemins se croisent a nouveau.
    Harmonie, Paix et Amour