oser devenir soi – accompagnement thérapeutique à Briançon

S’alléger l’esprit, notre plus grande force…

« Ne vivez pour l’instant que vos questions.
Peut-être, simplement en les vivant, finirez-vous par entrer insensiblement, un jour, dans les réponses. »

— Rainer Maria Rilke

 

Récemment, j’ai découvert une œuvre de Lilibeth Cuenca Rasmussen, artiste philippine vivant en Suède.
Elle portait une combinaison recouverte de fragments de miroirs — une sculpture vivante à travers laquelle elle interroge le consumérisme et le regard que nous portons sur nous-mêmes.

D’abord, j’ai ri. Puis, quelque chose a vibré plus profondément.
Cette image m’a touchée. Elle m’a ramenée à mon propre chemin, à ces deux dernières années où j’ai appris à me dépouiller du superflu pour me retrouver.
Elle résonne avec ce que je vis, et avec ce que je vois à travers les personnes que j’accompagne aujourd’hui.

 

Quitter le moule, créer sa forme

Cette combinaison de miroirs représente pour moi le moule du regard des autres.
Nous nous laissons souvent façonner par ce que notre entourage projette, attend ou exige de nous.
Nous devenons ce reflet multiple, fragmenté — une “boule à facettes” qui scintille pour plaire, mais ne rayonne plus de l’intérieur.

Lors d’une supervision il y a plusieurs années, mon formateur m’avait dit :

« Pour être pleinement présente, il faut que tu t’autorises à prendre ta place. »

Ces mots avaient eu sur moi l’effet d’un tremblement.
Prendre sa place… une question vivante, parfois inconfortable, qui demande du temps, du courage, de la tendresse.

 

Prendre sa place, c’est s’ouvrir

Prendre sa place, ce n’est pas s’imposer.
C’est se reconnaître.
Créer sa propre forme.
Exprimer sa vérité sans se justifier.

C’est aussi se libérer des “il faut”, des attentes, des peurs, des jugements.
Se dépouiller pour laisser paraître la lumière — non pas celle que les autres renvoient, mais celle qui vient du cœur.

Nous croyons souvent que nous protéger nous rend plus forts.
Mais à force de se cuirasser, on finit par s’engourdir.
La vraie force, c’est la vulnérabilité consciente : celle qui accepte d’être touchée, vivante, sincère.

 

La vulnérabilité comme ressource

Longtemps, j’ai cru que vulnérabilité signifiait fragilité.
Mais la méditation, la thérapie et le lien m’ont appris le contraire :
on peut faire preuve de vulnérabilité sans être vulnérable.

Reconnaître nos blessures, c’est déjà s’en libérer.
Les accueillir, c’est leur permettre de se transformer.

C’est ainsi que, peu à peu, j’ai commencé à vivre autrement :

  • Aimer au lieu de vouloir être aimée.

  • Être plutôt que faire.

  • Lâcher prise plutôt que contrôler.

De cette traversée est née une sérénité profonde — douce, stable, confiante.
Et je crois que c’est depuis cet espace-là que notre vraie lumière rayonne.


Claire Tanne
Psychopraticienne en thérapie brève systémique – Briançon

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J'accompagne les traversées intérieures et les métamorphoses du lien - à soi, à l'autre, au monde.
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